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Question de M. Rémi Cardon (Somme - SER) publiée le 02/05/2024

M. Rémi Cardon attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la situation des assistantes sociales et assistants sociaux de l'éducation nationale.
Il s'inquiète d'une situation qui se dégrade d'année en année avec une hausse des besoins sans création de postes ni revalorisation salariale, au détriment des élèves, des familles et des personnels.
Il note que leur exclusion du complément de traitement indiciaire, que la proratisation des primes pour les réseaux d'éducation prioritaire REP et REP+, que le remboursement insuffisant des frais de déplacements, et que les salaires non revalorisés malgré la forte inflation, ont pour conséquence de nourrir un sentiment d'abandon et de dégrader l'attractivité de la profession, en contradiction totale avec l'importance des missions qui leur sont confiées.
Il s'inquiète des faibles moyens qui leur sont accordés pour assurer ces missions et déplore le manque d'attractivité de la profession qui en découle.
Il rappelle que le pays dispose de 3 000 assistants sociaux pour 12 millions d'élèves, soit un assistant pour 4 000 élèves. Avec en moyenne trois à cinq établissements par assistant social, il l'alerte sur l'impossibilité de remplir correctement toutes les missions qui leur sont assignés.
Il lui rappelle également que leur champ d'action est large, avec des interventions auprès des élèves, des familles mais également des personnels, sur des sujets essentiels comme le harcèlement scolaire, la prévention de la délinquance, la lutte contre le décrochage scolaire ou encore le conseil technique auprès des chefs d'établissements et des conseillers principaux d'éducation (CPE).
Il souligne par ailleurs qu'une revalorisation et que des créations de postes sont nécessaires devant l'ampleur dramatique de la situation. En France, 3 enfants par classe sont victimes de harcèlement selon le ministère de l'éducation nationale, 3 enfants par classe sont victimes de violences sexuelles selon le rapport 2023 de la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), 1 enfant meurt tous les 5 jours de violences intrafamiliales selon l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) (2019), 3 000 enfants dorment dans la rue d'après le baromètre du fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et de la fédération des acteurs de la solidarité (octobre 2023), 3 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté d'après l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) (2018).
Alors que les publics accompagnés par les assistants et les assistantes sociales sont fragilisés par un contexte économique et social difficile, il lui demande pourquoi ces derniers ont jusqu'ici été oubliés des différentes mesures de revalorisation, et si elle compte engager prochainement une revalorisation indiciaire de leurs grilles salariales.

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En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse

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